Le président russe, Vladimir Poutine, peut se frotter les mains. Sans avoir esquissé la moindre promesse de cessez-le-feu, il se retrouve convié à un face-à-face ostentatoire avec son homologue américain, Donald Trump, vendredi 15 août, en Alaska. La perspective de cette rencontre au sommet donne des ailes aux commentateurs pro-Kremlin, enthousiasmés par le retour en grâce de la Russie sur la scène internationale. Ils y voient le prélude au retrait des sanctions, sur l’énergie surtout, et à l’absolution des crimes de guerre perpétrés par l’armée russe en Ukraine, depuis le 24 février 2022.
Selon Dmitri Souslov, un expert du Club Valdaï, un think tank, la convocation de ce « sommet à grande échelle » témoigne d’un « changement qualitatif dans les relations russo-américaines ». Il vise à effacer le « bagage négatif accumulé » et à placer les relations russo-américaines à un niveau « qualitativement nouveau ». La rencontre devrait permettre à Washington de « mettre fin à la guerre hybride qui a commencé par l’arrivée au pouvoir de [Joe] Biden aux Etats-Unis [en 2021] et, même, de mettre fin à la confrontation qui existe depuis l’époque d’Obama », a rapporté M. Souslov à l’agence TASS, dimanche 10 août.
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