Les impacts environnementaux du transport maritime sont souvent méconnus. Les navires émettent 1,1 gigatonne de CO₂ chaque année, soit autant que l’aviation civile. Bien que les normes internationales et européennes leur imposent de réduire progressivement leurs émissions d’ici à 2050, celles-ci continuent pourtant d’augmenter, en raison de l’accroissement de la population mondiale et des échanges internationaux.
Au-delà des aspects climatiques, les allées et venues incessantes des navires menacent fortement la biodiversité marine, en particulier les cétacés. Les collisions entre navires et baleines sont fréquentes, et souvent mortelles. De plus, les scientifiques estiment que près de 95 % des cas de collision entre les navires et les baleines ne sont pas rapportés, ce qui signifie que l’immense majorité de ces accidents passe complètement inaperçue.
Aujourd’hui, les sons naturels de l’océan produits par le vent, les vagues ou ses habitants sont noyés par le bruit des navires qui sillonnent le globe 24 heures sur 24. Cette cacophonie d’origine humaine est problématique, car l’ouïe est le sens principal utilisé par les animaux marins, des baleines aux plus petits planctons. Le son leur permet de communiquer entre eux, trouver de la nourriture, naviguer et éviter les prédateurs. Des études scientifiques démontrent que la pollution sonore sous-marine est préjudiciable aux espèces marines, comme les mammifères marins, mais aussi les poissons, les crustacés et autres invertébrés.
Il vous reste 62.86% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.