Meilleures Actions
Histoires Web jeudi, mars 6
Bulletin

A la veille des vacances scolaires de février, les salariés du Parisien avaient pris date afin de discuter d’un possible débrayage pour dénoncer le plan d’économies proposé par la direction. A l’issue de l’assemblée générale organisée jeudi 6 mars à l’appel des syndicats, ils ont voté une grève de 24 heures, qui aura lieu vendredi 7 mars à partir de minuit. Sur 319 votants, 163 personnes se sont prononcées pour, 143 contre, et 13 votes blancs et abstentions ont été comptabilisés. La production du site web du média – racheté en 2015 par LVMH, géant du luxe détenu par le milliardaire Bernard Arnault – pourrait donc être moindre vendredi.

Le plan d’économies entraînant la suppression de 39 postes, dont 29 au sein des rédactions sur environ 400, ne passe pas. Il est jugé inacceptable par la motion votée jeudi, tout comme « la réorganisation de la rédaction telle qu’envisagée » par la direction. Les départs se feront « sur une base de volontariat », insistait la direction en février, expliquant la nécessité de ces mesures par l’obligation de ne pas creuser les pertes, qui étaient de plus de 33 millions d’euros en 2024.

Mais les conditions de travail pour les collaborateurs restants inquiètent particulièrement en interne. « Les salariés n’auront plus les moyens de travailler correctement, et encourront de graves risques psychosociaux », alerte le texte de motion, dénonçant un projet menaçant la « qualité éditoriale » des titres Le Parisien et Aujourd’hui en France.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Au « Parisien », la rédaction inquiète face au plan d’économies et à la réorganisation voulue par la direction

Le précédent plan de réduction d’effectifs au Parisien, qui remonte à 2020, avait déjà conduit au départ d’une cinquantaine de salariés et à la disparition des neuf cahiers départementaux de l’Ile-de-France et de l’Oise, fondus dans un cahier « Grand Paris ». En contrepartie, une trentaine de personnes avaient été recrutées, principalement dans des postes chargés de l’actualité en direct pour le site internet.

Paragraphe « purement et simplement supprimé »

Au-delà de la grève de vendredi, une motion de défiance a été votée contre la direction du titre (sur 326 votants, 245 ont voté pour, 77 contre, 4 votes blancs et abstentions). S’ils ne sont pas mentionnés, Sophie Gourmelen, directrice générale du Parisien, et Nicolas Charbonneau, directeur des rédactions, sont visés par le texte. Un communiqué interne envoyé jeudi dans d’après-midi, révélé par La Lettre et que Le Monde a consulté, a pu peser dans la balance au moment du vote. La société des journalistes (SDJ) du titre y fait état de plusieurs suppressions d’informations liées à l’actionnaire LVMH, concernant le groupe ou l’une de ses marques.

Il vous reste 42.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.