Chez Heppner, une société de transports et de logistique née en 1925 pour assurer le trafic de marchandises des deux côtés du Rhin, la récession allemande « se manifeste assez clairement », admet Jean-Thomas Schmitt, le PDG de cette entreprise familiale. Les envois depuis l’Allemagne en direction de la France ont reculé de 5,4 % entre l’automne 2023 et l’automne 2024, et la baisse de chiffre d’affaires pour cette entreprise française avoisine les 6 %.
Ce chiffre correspond aussi, selon Maxime Darmet, économiste senior au sein d’Allianz Trade, au reflux des exportations françaises vers l’Allemagne au cours des douze derniers mois. L’expert estime que la mauvaise santé de l’économie germanique rognera 0,1 point de croissance à l’économie hexagonale cette année. Sachant que celle-ci est attendue à 0,9 % par la Banque de France.
Un chiffre un peu plus élevé que lors de précédents trous d’air : « Une récession allemande de cette ampleur coûte traditionnellement 0,05 point de croissance à la France, explique-t-il, mais le contexte actuel est différent. Cette crise est assez concentrée sur le secteur industriel et exportateur : les effets de débordement sur les pays partenaires sont plus importants que par le passé. »
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