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Histoires Web vendredi, mars 21
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La liste se trouve sur le buffet, dans un bloc-notes offert par un spécialiste immobilier des Deux-Sèvres. Olga A. (elle souhaite rester anonyme) a écrit au stylo-plume les sept localités dans lesquelles son fils aurait été détenu par les Russes ces trois dernières années. La première d’entre elles est Marioupol, cette ville ukrainienne assiégée par l’armée de Vladimir Poutine dès le début de l’invasion, fin février 2022, et tombée après trois mois de lutte acharnée. Comme beaucoup d’autres, le fils d’Olga, soldat dans l’armée ukrainienne, a été capturé là-bas, le 4 avril 2022. Après des jours à le croire mort, la femme de 60 ans, installée en France depuis une dizaine d’années, l’a repéré dans un reportage de la télévision russe. Dans la lumière aveuglante de la caméra, on le voit aligné parmi d’autres combattants, les mains en l’air. Vladislav (son prénom a été modifié) était donc vivant.

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Ils seraient des milliers d’Ukrainiens à se trouver ainsi en captivité, des militaires mais aussi des civils. Depuis le début de la guerre, 62 échanges ont eu lieu et plus de 4 000 Ukrainiens ont été libérés, selon le quartier général de coordination pour les prisonniers de guerre, un organisme gouvernemental ukrainien. Combien sont-ils encore ? Ni Moscou ni Kiev ne donnent de chiffres. Mais le sujet est au cœur des discussions diplomatiques en cours. Fin février, quand Volodymyr Zelensky s’est rendu à la Maison Blanche, il a apporté des photos de prisonniers tout juste libérés pour montrer à Donald Trump leurs corps décharnés et torturés. Le 14 mars, dans un message sur Telegram, le président ukrainien a réaffirmé que « l’échange de prisonniers et un cessez-le-feu provisoire inconditionnel de trente jours sont les premières mesures rapides qui pourraient rapprocher de manière significative [les deux pays] d’une paix juste et durable ».

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