Oubliez les termes peu amènes, « roteux » ou « mousseux de foire », qu’on a pu lui accoler. En pleine forme économique, le crémant-de-bourgogne fête cette année ses 50 ans, et la qualité de sa bulle est son principal atout. « A la fin des années 1970, c’étaient des vins acides, difficiles à boire dans leur jeunesse, il fallait ajouter une crème. Mais aujourd’hui le niveau qualitatif n’est plus une question », assure Sylvain Martinand, directeur général de Bailly Lapierre, la plus grande cave coopérative de crémants, avec plus de 3 millions de bouteilles écoulées par an, installée depuis 1972 à Saint-Bris-le-Vineux (Yonne).
Ce succès est à savourer dans un contexte plus large. Alors que le monde du vin en général souffre, surtout la couleur rouge, les crémants, produits dans huit vignobles français – Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Die, Jura, Limoux, Loire et Savoie –, connaissent une santé insolente : 86,5 millions de bouteilles en 2018, 108 millions en 2023, soit 25 % de hausse en cinq ans, selon la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant.
« L’âge d’or des années 1850 »
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