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Nous y sommes, les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) ne sont plus une menace, elles sont un passif que nous ne sommes plus en capacité de maîtriser. Ces molécules chimiques utilisées par l’industrie pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, thermiques ou électromagnétiques sont responsables d’une pollution généralisée de nos sols et de notre eau qui devient chaque jour plus préoccupante.

Le Forever Pollution Project a mis en lumière en février 2023 l’étendue insoupçonnée de cette pollution. Ses effets à long terme sur la santé humaine et l’environnement, dont nous commençons juste à entrevoir l’ampleur et les coûts associés, ne peuvent plus être ignorés. C’est pourquoi nous, collectivités locales, appelons l’Union européenne (UE) à légiférer afin, de stopper la production et l’utilisation de ces molécules qui engendrent des pollutions inévitables tout au long de leur cycle de vie, tant lors de leur production que lors de leur utilisation ou lors des tentatives de gestion des déchets contaminés.

L’UE doit également agir pour que le coût de la pollution soit supporté par ceux qui en sont responsables, plutôt que par les contribuables, et accompagner autant les salariés exposés que la filière européenne de la chimie dans sa transformation. La connaissance scientifique encore partielle en raison du grand nombre de PFAS existants se renforce rapidement, et ses conclusions sont sans appel. Leurs liens avec une série de pathologies graves sont désormais bien documentés (cancers des testicules et du rein, affections du foie, maladies thyroïdiennes), et les scientifiques suspectent ces « polluants éternels » d’être en cause dans le développement d’autres affections telles que le cancer du sein, le diabète, l’endométriose ou la puberté précoce.

Des enjeux de pollution transfrontaliers et transnationaux

Jour après jour, molécule après molécule, les preuves de dangerosité s’accumulent, poussant les scientifiques à nous alerter sur le fait que ces composés hypothèquent la capacité de l’espèce humaine et des autres espèces vivantes à vivre en bonne santé et à se reproduire. Ces impacts sur la santé génèrent des coûts médicaux qui, bien que difficiles à quantifier précisément, sont considérables pour la société. Chaque décès prématuré, chaque soin nécessaire pour traiter les maladies chroniques, mais aussi les coûts indirects liés à la perte de productivité, à la perte de bien-être et de biodiversité pèsent sur nos systèmes de santé et sur nos économies.

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