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Histoires Web lundi, décembre 23
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A ce petit document sont prêtés de grands pouvoirs. Au long de ses 24 articles, la proposition de loi n° 735, encore en cours de finalisation, aurait les propriétés d’un remède de choc « visant à sortir la France du piège du narcotrafic », comme le promet son sous-titre. Elle accomplirait aussi une autre prouesse : figurer parmi les rares textes législatifs capables d’être votés prestement, grâce à un large consensus, en dépit des vicissitudes de la situation politique.

La proposition de loi contre le narcotrafic, dont la dernière version a été déposée au Sénat le 11 décembre par ses corapporteurs, Etienne Blanc (Les Républicains, LR, Rhône) et Jérôme Durain (Parti socialiste, Saône-et-Loire), se présente comme une mise à jour renforcée de l’arsenal proposé dans la première mouture, datée du 12 juillet, qui listait quatre articles de moins.

Depuis, ses promoteurs ont plaidé l’urgence de leur cause lors d’un rendez-vous dans le bureau de l’éphémère premier ministre Michel Barnier. Surtout, le texte a connu d’incessants allers-retours entre le ministère de l’intérieur, celui de la justice, et le Sénat. Le 8 novembre, la visite à Marseille, largement médiatisée, de Bruno Retailleau et de Didier Migaud, avait symbolisé leur union de circonstance autour de cette lutte commune. La censure du gouvernement, le 4 décembre, aura effacé, du moins pour un temps, leur binôme des écrans. Mais le texte, lui, a survécu.

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