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Deux ans et dix mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, du gaz russe continue jusque-là de circuler à travers les canalisations ukrainiennes, à destination de pays de l’Union européenne (UE). Mais Volodymyr Zelensky, fin août, a fait savoir qu’il voulait en finir avec cette situation paradoxale. Le président de l’Ukraine n’entend pas renouveler l’accord de transit russo-ukrainien expirant mardi 31 décembre, un contrat quinquennal entre l’entreprise publique ukrainienne Naftogaz et le producteur Gazprom, dont l’Etat russe est l’actionnaire majoritaire. Si elle se confirme, la fin de l’accord russo-ukrainien sera d’abord synonyme d’une perte de revenus pour le Kremlin mais aussi pour Kiev, à un degré moindre.

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Le gazoduc Brotherhood (« Fraternité ») date de la fin des années 1960, du temps de l’Union soviétique. A travers l’Ukraine, il établit le lien entre la Russie et plusieurs pays européens. Depuis 2022, l’Autriche et la Slovaquie restent les deux pays à avoir le plus importé de gaz par cette canalisation, devant la République tchèque, la Hongrie, l’Italie ou encore la Slovénie.

La probable fermeture de ce gazoduc met au jour les difficultés de l’UE à adopter une position commune sur l’énergie. D’un côté, la Commission européenne affiche l’objectif de se passer des importations d’énergies fossiles russes à l’horizon 2027. De l’autre, la Slovaquie se dit favorable à de nouvelles livraisons de gaz russe bon marché. Le 22 décembre 2024, le chef du gouvernement slovaque, Robert Fico, déjà connu pour ses positions prorusses, rendait visite à Vladimir Poutine, à Moscou – fait rare, ces derniers temps, pour un dirigeant européen. Dans un message le lendemain, sur X, M. Zelensky considère que le Slovaque « veut aider » le Russe « à gagner de l’argent pour financer la guerre et affaiblir l’Europe ».

Molécules russes

Difficile à ce stade, malgré les déclarations des uns et des autres, d’anticiper précisément ce qu’il en sera de Brotherhood au 1er janvier. Il ne serait pas envisageable de conclure un nouvel accord de transit en « trois » ou « quatre jours », a affirmé Vladimir Poutine, cité le 26 décembre par l’Agence France-Presse. Les Ukrainiens « punissent déjà l’Europe en mettant fin au contrat de fourniture de notre gaz », a-t-il ajouté.

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