On connaissait déjà le coût humain de la pollution de l’air en Ile-de-France : près de 8 000 morts prématurées pourraient être évitées chaque année si les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé en matière de qualité de l’air étaient respectées. Pour la première fois, Airparif, organisme indépendant de surveillance de la qualité de l’air dans la région parisienne, a également calculé les impacts économiques de la mauvaise qualité de l’air, dans une étude inédite publiée vendredi 26 septembre.
Ce coût, estimé à 28 milliards d’euros par an, est très largement lié à la mortalité prématurée. A partir d’une formule mathématique permettant d’« estimer la valeur économique d’une vie », Airparif estime ainsi que 23 milliards d’euros pourraient être économisés chaque année s’il n’y avait aucune mort précoce liée à la pollution.
S’y ajoutent des coûts résultant des maladies chroniques causées par la pollution « tels que les consultations médicales, les traitements, les hospitalisations, les besoins d’accompagnement social, les aménagements du domicile, les absences au travail, les retraites anticipées, la baisse de la productivité au travail, et l’accès à l’emploi plus difficile ». Cela « inclut également la perte de bien-être et de la qualité de vie des personnes malades et de leur famille ». Soit une répercussion économique d’environ 3 milliards d’euros chaque année.
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