Meilleures Actions
Histoires Web dimanche, décembre 22
Bulletin

La police est intervenue, mercredi 9 octobre dans la matinée, devant les locaux de Sciences Po à Paris, bloqués brièvement par une centaine d’étudiants qui manifestaient « en soutien au peuple palestinien », a constaté l’Agence France-Presse (AFP).

Depuis environ 7 h 30, des manifestants avaient bloqué l’accès à l’établissement avec un amas de poubelles, de vélos et de trottinettes. Sur une banderole attachée aux grilles d’une fenêtre de l’école, on pouvait lire : « Ni oubli ni pardon ». Un grand drapeau palestinien avait également été étendu dans la rue, devant l’entrée de l’école située rue Saint-Guillaume dans le VIIe arrondissement de la capitale, a constaté une journaliste de l’AFP.

L’accès à l’école a été débloqué peu avant 9 heures après l’intervention, dans le calme, de la police. Les cours, annulés en première partie de matinée, ont repris dès 10 heures, a rapporté la direction de l’établissement.

« Nous ne pouvons rester silencieux face aux atrocités commises à Gaza », a déclaré au mégaphone un représentant du comité Palestine de Sciences Po, qui a souhaité garder l’anonymat. « Depuis un an, je vois des images de violence horribles. Je veux que le monde entende parler de la Palestine et que ces massacres stoppent », a expliqué de son côté à l’AFP Alice, étudiante à Sciences Po Paris, syndiquée à l’Union étudiante. Selon elle, « il était important d’être là aujourd’hui pour montrer que la lutte continue ».

Lire aussi l’enquête | Article réservé à nos abonnés Sciences Po : le comité Palestine, une génération de militants spontanée et hétéroclite

D’autres rassemblements à Lille et Menton

A Paris, un autre rassemblement propalestinien à l’appel de syndicats étudiants est prévu mercredi à partir de 18 heures place de la Sorbonne. A Rennes, une quarantaine d’étudiants ont bloqué mercredi matin l’accès au bâtiment de Sciences Po. L’établissement était toujours fermé à la mi-journée, selon la direction, contactée par l’AFP.

Le nouveau ministre de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, avait mis en garde vendredi les présidents d’université sur leur responsabilité dans le « maintien de l’ordre » avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023. Il avait invoqué « les principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur ».

Mardi, des petits rassemblements avaient déjà eu lieu devant Sciences Po à Paris ou à Lille. A Menton, devant un autre établissement de Sciences Po, des inscriptions avaient été découvertes (dont « Free Palestine, Free Lebanon ») et ont donné lieu à une plainte de la direction.

Sciences Po avait été au printemps le théâtre de plusieurs mobilisations propalestiniennes ayant entraîné des interventions de la police, dans un climat politique électrique.

Lire aussi le récit | Article réservé à nos abonnés Sciences Po dans la fièvre du conflit à Gaza, entre blocages, tensions, débats et pression médiatique

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.