Ils sont trois couples à s’être lancés, en 2021, dans la création de la fondation Volt, abritée par la Fondation de France. Alors âgés de 36 à 46 ans, ces trois hommes entrepreneurs dans la tech et leurs épouses, dont une avocate et une fondatrice d’association, voulaient « redistribuer une partie de l’argent qu’[ils ont] gagné », résume Thibault Viort, président de la plateforme de gestion de l’innovation Bloomflow. Et « montrer que tout en étant actif professionnellement, on peut dégager du temps pour la philanthropie », complète Sara Guillet, qui aide les entreprises à réduire leur impact sur l’environnement.
Leur démarche illustre tout à la fois l’essor et le rajeunissement de la philanthropie, mis en exergue par le baromètre annuel de l’Observatoire Philanthropie & Société de la Fondation de France, publié mercredi 9 avril. Près de 6 000 fondations et fonds de dotation étaient en activité en 2024 (+ 4 % en un an), contre un millier vingt ans plus tôt : cela atteste de l’intérêt croissant pour ces outils permettant de financer des projets d’intérêt général, tout en défiscalisant une grande partie des sommes investies. Fondations et fonds, de mieux en mieux financés, ont dépensé plus de 17 milliards d’euros en 2023 (+ 9 % en un an), en faveur de leur propre projet – un musée, un établissement de soins… – ou, bien plus fréquemment, pour soutenir des associations.
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