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La Nouvelle-Zélande a annoncé, jeudi 6 mars, limoger son ambassadeur à Londres après que celui-ci a émis publiquement des doutes sur la compréhension des événements historiques par le président américain, Donald Trump. Phil Goff s’était demandé mardi si le président américain « comprenait vraiment l’histoire » lors d’une table ronde sur l’invasion russe en Ukraine.

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L’ambassadeur néo-zélandais au Royaume-Uni avait également comparé les possibilités de négociations de paix pour l’Ukraine aux accords de Munich de 1938, qui avaient permis à l’Allemagne nazie d’annexer certaines régions de la Tchécoslovaquie. Certains craignent que le président américain, Donald Trump, ne pousse l’Ukraine à accepter un accord de paix dans lequel la Russie, pays agresseur, conserverait de larges pans du territoire conquis.

« Je relisais le discours prononcé par [Winston] Churchill devant la Chambre des communes en 1938, après l’accord de Munich », a déclaré M. Goff cette semaine à Chatham House, à Londres. « Il s’est tourné vers le premier ministre de l’époque, Neville Chamberlain, et lui a dit : “Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre.” » « Le président Trump a remis un buste de Churchill dans son bureau, mais pensez-vous qu’il comprenne vraiment l’histoire ? », s’était interrogé M. Goff.

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Position « intenable »

Des propos « profondément décevants », a réagi jeudi le ministre des affaires étrangères néo-zélandais, Winston Peters. Il a ajouté qu’ils « ne représentent pas le point de vue du gouvernement néo-zélandais » et rendaient la position de M. Goff à Londres « intenable ».

Washington a suspendu cette semaine son aide militaire à l’Ukraine et « mis en pause » son partage de renseignement avec Kiev, deux éléments-clés pour faire face à l’invasion russe.

M. Trump, qui a renoué un contact direct avec le président russe, Vladimir Poutine, a menacé vendredi 28 février de « laisser tomber » l’Ukraine, lors d’une rencontre houleuse avec Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche.

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Le Monde avec AFP

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