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Histoires Web dimanche, octobre 27
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Cela fait plus d’une année que l’armée israélienne impose un strict blocus médiatique sur la bande de Gaza, dont l’accès reste interdit à la presse internationale. Les nouvelles en provenance de cette enclave assiégée en sont souvent réduites à n’être qu’une litanie quotidienne de tueries, de destructions et de drames qui tend à saturer, voire à submerger, le lecteur le mieux intentionné.

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Une telle saturation est accentuée par le flux parallèle d’informations continues sur le conflit en cours au Liban, ainsi que sur les risques d’escalade avec l’Iran. Il n’en est que plus important de rappeler que l’offensive israélienne contre Gaza, loin de se dérouler sur un processus linéaire, a déjà été marquée par l’enchaînement de trois guerres successives. Elle est en outre entrée récemment dans une quatrième phase qui, concentrée sur le nord de la bande de Gaza, entraîne des souffrances atroces pour la population locale.

Des guerres aux objectifs de moins en moins militaires

La première guerre déclenchée par Benyamin Nétanyahou contre Gaza l’a été en représailles aux massacres perpétrés, le 7 octobre 2023, par le Hamas et ses alliés en territoire israélien. Elle a consisté en une vague de bombardements d’une intensité jusque-là inégalée, intensité qui n’a pas faibli durant une vingtaine de jours.

La deuxième guerre a débuté, le 27 octobre suivant, avec la réoccupation de l’enclave palestinienne, bientôt divisée en deux par un axe militaire courant du territoire israélien à la Méditerranée, avec, au nord, la ville de Gaza, très largement détruite, ainsi que les agglomérations de Beit Lahya, de Beit Hanoun et de Jabaliya, elle-même flanquée d’un immense camp de réfugiés. Cet axe est-ouest, à l’intérieur duquel les bâtiments ont été méthodiquement démolis, est appelé « corridor de Netzarim » par l’armée israélienne, en mémoire de la colonie d’inspiration religieuse qui y existait de 1972 à 2005.

Les appels répétés de l’armée israélienne à évacuer le nord de la bande de Gaza ont été suivis par 1 million de personnes, mais 300 000 à 400 000 autres ont continué d’y résider, avant tout parce qu’aucune autre zone de l’enclave palestinienne n’a été épargnée par les frappes israéliennes.

La violence extrême d’une telle réoccupation a permis aux généraux israéliens d’atteindre leurs objectifs militaires en quelques semaines, avec une très sensible dégradation des capacités du Hamas. C’est pourquoi nombre d’entre eux ont plaidé pour un retrait permettant de consolider de tels acquis plutôt que d’enliser l’armée israélienne dans une contre-guérilla sans perspective.

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