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Histoires Web mercredi, février 12
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C’est une tragédie évitée de peu, symbole du fossé qui sépare les Néo-Calédoniens du reste du territoire national en matière d’accès aux soins. Samedi 8 février, un bébé né prématuré à domicile, dans la commune de Ponérihouen, a attendu huit heures avant de pouvoir être transporté vers un hôpital et ne doit sa survie qu’à l’intervention d’une sage-femme libérale résidant à 40 kilomètres de là. La faute à la fermeture de l’hôpital de Poindimié, sur la côte est de la Grande Terre. Tandis que, de l’autre côté de la chaîne montagneuse, le centre hospitalier de Koné, à une heure et quinze minutes de route, qui dispose encore d’un service d’urgences, n’a pu trouver d’ambulance en mesure de prendre en charge une couveuse. Impossible de mobiliser l’hélicoptère du SAMU de Nouméa, à 270 kilomètres de là : il ne peut pas voler de nuit.

Le nouveau-né, qui pèse tout juste 1 kilo, est en détresse cardiaque et respiratoire. Il sera placé sous oxygène grâce au matériel acquis à ses propres frais par Elodie Marnas, la seule sage-femme de la côte est, jusqu’à l’arrivée d’un hélicoptère Puma des Forces armées en Nouvelle-Calédonie : « On est retournés quarante ans en arrière », se désole la soignante, qui ne compte plus le nombre de bébés nés à son cabinet, faute de structure de soins sur la côte est. « Les gens meurent en silence », assure-t-elle.

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