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La pression aura finalement été trop forte. Dimanche 1er décembre, le gouvernement de coalition à Oslo, composé des travaillistes et des centristes, a annoncé être parvenu à un accord avec le Parti de gauche socialiste, sur le projet de loi de finances pour 2025. Parmi les concessions accordées à la petite formation de gauche, qui compte 13 sièges au Parlement (sur 169) : la suspension de l’octroi des licences pour l’exploitation minière des fonds marins norvégiens, jusqu’à fin 2025.

« C’est une énorme victoire, car cette décision interrompt un processus que la Norvège a précipité, en dépit d’une mobilisation énorme, fondée sur une alliance des écologistes avec les scientifiques, les pêcheurs, mais aussi de nombreux Etats étrangers et organisations internationales », constate Haldis Tjeldflaat Helle, directrice de la campagne de Greenpeace contre l’extraction minière en eaux sous-marines.

« Heureusement, le Parti socialiste de gauche a pris conscience de la gravité de la situation et a pris la responsabilité de mettre fin à cette folie », a réagi pour sa part Karoline Andaur, secrétaire générale de la branche norvégienne du Fonds mondial pour la nature (WWF). Depuis le 28 novembre, son organisation affronte l’Etat norvégien, dans le cadre d’un procès qui doit se poursuivre jusqu’au 5 décembre. L’organisation conteste la légalité de l’étude d’impact environnemental, réalisée par l’Etat, en amont de la décision prise par les députés le 9 janvier d’autoriser l’ouverture de 281 000 kilomètres carrés de fonds marins à l’exploration et à l’exploitation minière.

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Une décision extrêmement critiquée, en Norvège comme à l’étranger, et qui a suscité une forte mobilisation. Trente-deux pays, dont la France, ainsi qu’une cinquantaine de multinationales, ont appelé à un moratoire, tandis que les députés européens, le 7 février, votaient une résolution appelant la Norvège à reconsidérer sa décision. Plus de 900 scientifiques ont signé une tribune alertant sur les risques d’ouvrir des zones encore peu explorées à une activité aux conséquences potentiellement dramatiques pour les écosystèmes et les espèces qui y vivent.

« Très grande inquiétude »

En vain, puisque, le 26 juin, le gouvernement norvégien annonçait qu’il comptait délivrer les premiers permis d’exploration et d’extraction au printemps 2025. Dans une énième tentative pour freiner Oslo, une cinquantaine d’eurodéputés ont adressé un courrier au Parlement et au gouvernement norvégiens, le 25 novembre, faisant part de leur « très grande inquiétude » à l’égard du processus en cours et demandant « solennellement » d’y mettre fin.

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