La Namibie a déployé dimanche 28 septembre des centaines de soldats pour lutter contre un incendie qui a déjà ravagé un tiers du parc national d’Etosha, l’une des plus grandes réserves animalières d’Afrique, ont déclaré les autorités.
Situé dans le nord de ce pays en grande partie désertique, le parc abrite 114 espèces de mammifères, notamment le rhinocéros noir, une espèce en danger critique d’extinction, et est une importante attraction touristique.
L’incendie s’est déclaré le 22 septembre et s’est rapidement étendu à cause de vents forts et de la végétation asséchée. Il a causé d’importants dégâts écologiques, détruisant déjà environ 34 % du parc, soit quelque 775 163 hectares, selon le ministère de l’environnement. Le ministère du tourisme a annoncé avoir fermé certaines routes touristiques et prévenu les visiteurs d’être prudents, la direction du vent pouvant changer de manière imprévisible.
Après une réunion d’urgence du conseil des ministres samedi, le gouvernement a déployé dimanche dans la région 500 militaires supplémentaires et deux hélicoptères, a déclaré la présidence dans un communiqué. Ces renforts ont rejoint les 40 soldats arrivés samedi pour aider la police, des habitants et des travailleurs de fermes et entreprises voisines qui combattaient déjà les flammes, selon la même source.
« 30 % des pâturages du parc ont été détruits »
Les troupes supplémentaires proviennent de diverses régions et seront déployées dans toutes les zones touchées, a affirmé le ministre de la défense namibien, Frans Kapofi, à l’Agence France-Presse (AFP). « Un nombre inconnu d’animaux ont péri tandis que, heureusement, aucune perte de vie humaine n’a été signalée », a expliqué la présidence, précisant que le feu s’était étendu à certaines communes.
« L’incendie représente une menace importante pour la biodiversité, la faune et les moyens de subsistance des communautés des zones touchées. Environ 30 % des pâturages du parc ont été détruits par l’incendie », a précisé la présidence, ajoutant que l’origine du sinistre restait indéterminée. Le ministère de l’environnement avait déclaré samedi qu’au moins neuf antilopes ont été tuées dans l’incendie, qui aurait été déclenché par des activités de production de charbon de bois dans des fermes bordant le parc national d’Etosha.
Selon la présidence, les équipes sur le terrain ont affirmé que le feu était sous contrôle dimanche dans certaines zones, mais qu’il ne l’était pas dans la région d’Omusati, près de la frontière avec l’Angola.
La principale caractéristique du parc de 22 270 kilomètres carrés est l’ancien lac salé d’Etosha, long d’environ 130 kilomètres et large de 50, qui attire de nombreux flamants roses pendant la saison des pluies.