On peut être né sous le soleil algérien et planter des racines dans le nord de la France. C’est ce qu’avait fait Isidore Partouche en 1965, trois ans après la fin de la guerre d’Algérie, en lançant ses affaires (karting, restaurant, boîte de nuit) dans ces terres si éloignées de ses origines, avant de racheter, en 1973, à la barre du tribunal de commerce, le casino de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), son établissement thermal et ses sources. Le patriarche des casinos est mort à son domicile parisien, mercredi 30 avril, à l’âge de 94 ans, dernière figure historique du secteur après la disparition de Georges Tranchant, en 2020. Il laisse en héritage le deuxième groupe français, derrière Barrière.
Isidore Partouche était né le 21 avril 1931, à Trézel (aujourd’hui Sougueur), dans l’Oranais encore français, de parents commerçants juifs. Il commence sa vie professionnelle de jeune électromécanicien en ouvrant une concession Philips en Algérie, mais ce sont les loisirs qui attirent le jeune pied-noir. Saint-Amand-les-Eaux sera la première pierre d’un empire des jeux qui compte quarante-quatre casinos (en France, en Belgique, en Tunisie…), autant de restaurants, douze hôtels et deux golfs. L’esprit d’entreprise n’a jamais quitté un homme qui « a su transformer une aventure familiale en un groupe devenu incontournable dans le secteur du loisir », salue la société.
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