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Histoires Web mercredi, janvier 22
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Longtemps, et peut-être jusqu’à sa mort, à 85 ans, dimanche 19 janvier, il aura rêvé du prix Nobel de littérature. En 1993, l’Académie suédoise avait délégué à Bruxelles des émissaires qui auraient songé à le consacrer, en même temps – Belgique oblige – que le Flamand Hugo Claus. Les espoirs de Pierre Mertens, figure marquante de la littérature francophone belge, furent déçus (Toni Morrison lui fut préférée cette année-là) et, plus tard, les jurés du Nobel ont peut-être pris peur, du moins s’ils songeaient encore à honorer l’auteur des Eblouissements, paru au Seuil et Prix Médicis en 1987. La sortie, en 1995, d’Une paix royale allait en effet valoir à l’écrivain un procès retentissant qui lui fut intenté, à Paris, par Lilian Baels (1916-2002), princesse de Réthy, et par son fils, le prince Alexandre (1942-2009).

La seconde épouse de Léopold III, qui abdiqua en 1951 au profit de son fils Baudouin, avait peu goûté ce récit où, comme souvent, Pierre Mertens mêlait le réel et l’imaginaire. Il croisa bien, un jour de 1953, alors qu’il roulait à vélo, Léopold III et Baudouin, mais il ne fut pas renversé par leur voiture et ne recueillit pas des confidences d’une princesse Lilian lui décrivant Baudouin, qui « aurait dû être curé », comme « un quasi-illettré » qui ne lisait que des bandes dessinées, « se fiança à une femme stérile et entreprit un pèlerinage à Lourdes ».

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