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Le 20 mai, Koyo Kouoh devait présenter la thématique de la prochaine édition de la Biennale d’art de Venise, qui doit se tenir en mai 2026 et dont elle avait été nommée commissaire en décembre. Première Africaine à occuper de telles fonctions, elle s’était imposée comme l’une des plus importantes curatrices issues du continent noir. Dès l’annonce de sa mort soudaine survenue dans la nuit du 9 mai, à l’âge de 58 ans, les hommages ont plu sur les réseaux sociaux. « Nous ne sommes pas prêts à un monde sans toi », s’est aussitôt ému sur Instagram l’artiste français Eric Baudelaire. « Ton passage sur terre a été et sera toujours une inspiration sans fin de ma vie », a renchéri le plasticien Kader Attia.

Koyo Kouoh avait le don d’imposer le respect, avec ses beaux yeux mordorés et son phrasé calme mais ferme. « Il faut arrêter d’avoir une image dépréciée de nous-mêmes, répétait-elle. Il n’y a rien de diminutif dans l’adjectif africain. L’Europe et l’Amérique, on s’y cogne pendant des années et on nous dévisage avant de nous laisser entrer. Je me fiche qu’on me laisse être ou pas à leur table. Je dresse ma propre table, à eux de venir manger à la mienne. »

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