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Histoires Web vendredi, mai 9
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Il est mort à la manière des souverains en exil, dans une solitude apparente et trompeuse, entouré d’amis qui l’ont veillé jusqu’au dernier souffle. Angelo Rinaldi, membre de l’Académie française, est mort, mercredi 7 mai, à Paris. Avec lui s’éteint une lignée de chroniqueurs littéraires du temps d’avant, à une époque où les règles de l’exercice n’interdisaient ni d’éreinter les œuvres ni de souffleter leurs auteurs.

Né à Bastia, dans une famille modeste, le 17 juin 1939 – et non en 1940, comme il aimait à le faire croire –, Ange-Marie (son prénom à l’état civil) perd tôt son père, est élevé par une mère qui tient un petit café à l’enseigne du Claridge. A peine adolescent, il livre ses premiers articles dans la presse locale, y brocarde les auteurs en vogue, Sartre le premier, avec un culot de garnement.

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