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La ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne, a annoncé mercredi 14 mai vouloir améliorer la santé et le bien-être à l’école, mettant l’accent sur une meilleure prise en charge de la souffrance psychique des élèves. Face à un système qui « ne répond plus aux besoins des élèves », elle a appelé à sa « refondation ambitieuse » à l’occasion des Assises de la santé scolaire à Paris.

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La ministre de l’Education a annoncé que dès la rentrée 2026, tous les élèves de 6 ans devront bénéficier d’une « analyse personnalisée de leur situation de santé ». La visite médicale ne concerne aujourd’hui que 20 % des élèves de cet âge. Autre mesure : dès juin 2025, les élèves en fragilité pourront bénéficier d’un système de « coupe-file » pour accéder en priorité aux centres médico-psychologiques.

Mme Borne a insisté sur la prise en charge de la santé mentale, définie comme « une priorité nationale », affirmant qu’une lycéenne sur trois a eu des pensées suicidaires ces douze derniers mois. Ainsi, tous les collèges et lycées devront se doter d’un protocole de santé mentale d’ici la fin de l’année, pour mieux repérer et prendre en charge la souffrance psychique des élèves.

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Revalorisation du poste de médecin scolaire

A la rentrée prochaine, un « conseiller technique en santé mentale » sera nommé dans chaque département. Ces cent conseillers devraient être recrutés principalement parmi les psychologues scolaires, mais qui manquent déjà cruellement, soulignent régulièrement les syndicats. Chargés d’apporter une expertise aux chefs d’établissements et aux inspecteurs, les conseillers techniques devront aussi établir une feuille de route sur la santé mentale. Dans chaque lycée, collège et circonscription, seront aussi formés deux « personnels-repères » en santé mentale d’ici la fin de l’année scolaire 2026.

Mme Borne a également indiqué que les inspecteurs et les directeurs d’établissements, tout comme le personnel social et de santé, auront accès à des modules de formation liés à la santé mentale. Les compétences psychosociales seront aussi développées chez les élèves, en étant intégrées au programme du socle commun de la maternelle à la troisième à partir de la rentrée 2026. L’objectif : promouvoir « l’entraide entre pairs ».

Enfin, la question des moyens a été abordée par la ministre, qui a rappelé que près de 40 % des postes de médecins scolaires sont vacants. Leur carrière « sera revalorisée et fluidifiée », a affirmé Mme Borne. L’objectif est de permettre une revalorisation allant jusqu’à 500 euros brut par mois, a précisé le ministère à l’Agence France-Presse.

La ministre a aussi évoqué « le renforcement des effectifs d’infirmiers et de psychologues de l’éducation nationale ». Deux points qui feront l’objet de négociations lors de la préparation du projet de loi de finances 2026.

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Le Monde avec AFP

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