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Histoires Web jeudi, décembre 26
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Peu d’institutions biculturelles peuvent se vanter d’avoir une histoire aussi longue et aussi riche que la Maison franco-japonaise (MFJ), à Tokyo, qui a célébré son centenaire, le 14 décembre. Centre des recherches visant à une meilleure connaissance réciproque du Japon et de la France, la MFJ est un lieu d’échanges scientifiques, où de nombreuses personnalités du monde intellectuel français ont été amenées à présenter leurs travaux dans le cadre de conférences avec interprétation simultanée en japonais.

« Dans le contexte actuel de domination culturelle de la langue anglaise, nourrir la coopération et le dialogue scientifique en français et en japonais me semble essentiel afin de donner une image pas seulement anglo-saxonne de la mondialisation », estime Thomas Garcin, directeur de l’Institut français de recherche sur le Japon à la MFJ et spécialiste de la littérature japonaise contemporaine, en particulier de Yukio Mishima (1925-1970).

De la maison en bois de style occidental, agrémentée d’une tourelle et d’un jardin, mise à sa disposition par un mécène japonais à sa création en 1924, la MFJ migra à Ochanomizu (équivalent du Quartier latin), puis dans le quartier résidentiel d’Ebisu, où elle occupe un imposant immeuble de verre et de béton. Disposant d’une riche bibliothèque et d’une salle de conférences, elle accueille en résidence quatre chercheurs français en sciences humaines travaillant sur le Japon pour des séjours de deux à quatre ans. Depuis des décennies, la plupart de celles et ceux qui ont compté et comptent aujourd’hui dans le domaine des études japonaises en France ont séjourné à la MFJ.

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