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Histoires Web mercredi, mars 5
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Souriante et pleine d’assurance, en pull à col roulé noir, pantalon ample en brocart et bottines à paillettes, la journaliste Shiori Ito, 35 ans, est habituée aux entretiens avec la presse. A l’occasion de la promotion de son documentaire Black Box Diaries, nommé aux Oscars et qui sortira le 12 mars en France, le visage de la jeune réalisatrice se crispe en entendant parler japonais. « Je préfère vous répondre en anglais », dit-elle poliment dans un anglais fluide, acquis durant ses études aux Etats-Unis et qu’elle pratique à Londres où elle vit aujourd’hui.

Depuis sa conférence de presse tenue il y a huit ans à Tokyo, où elle a témoigné du viol qu’elle a subi, vivre dans son pays lui est devenu insoutenable. Qu’une victime s’exprime à visage découvert est un fait historique au Japon. Son audace lui a valu un flot de haine et de menaces qui l’ont écartée de son travail, de sa famille et de ses amis. « Si j’avais pensé que je ne pourrais pas vivre à l’étranger, je ne me serais pas engagée dans un tel combat », confie-t-elle.

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