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Histoires Web mercredi, avril 30
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Une enceinte Bluetooth, une ampoule LED, un DVD Star Trek, une coque de téléphone rose, des filtres à café… dans cet entrepôt de 95 000 mètres carrés, soit treize terrains de football, vingt millions de produits transitent sur des kilomètres de rayonnages.

« A première vue, vous pourriez avoir l’impression qu’on stocke nos produits n’importe comment. Mais tout est millimétré. On range où il y a de la place », souligne Jean Porcher, directeur du centre de distribution LIL1 d’Amazon, à Lauwin-Planque (Nord). En réalité, explique-t-il, mettre des produits qui n’ont rien en commun sur une étagère est plus efficace, car cela permet aux préparateurs de commandes, guidés par leurs « scanettes » (lecteurs de codes-barres), de les repérer plus facilement.

Rien n’est laissé au hasard par les algorithmes dans ce site qui emploie 2 600 salariés – soit pratiquement le double du nombre d’habitants de Lauwin-Planque. « Avec l’intelligence artificielle, on optimise les flux pour que tout le monde ait toujours du travail à un moment donné », ajoute Jean Porcher.

Du travail, mais quel travail ? « La logistique prend des jeunes qui cherchent un emploi, et leur dit : vous allez faire du sport, sept kilomètres par jour. Le résultat, ce sont des salariés de moins de 30 ans, qui, s’ils n’ont pas jeté l’éponge avant, sont licenciés pour inaptitude au bout de dix ans avec des lombalgies, des blocages du dos, des tendinites au niveau des épaules », déplore Khalid Oughzif, secrétaire fédéral FO-Transports.

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