S’agit-il de l’un de ces épisodes récurrents – aussi spectaculaires qu’éphémères – de combats entre groupes armés à Tripoli, simple redistribution des cartes au sein du cartel milicien ayant mis la capitale libyenne en coupe réglée ? Ou est-ce l’amorce d’un ébranlement d’ampleur annonçant un nouvel équilibre stratégique dans le pays ? Telles sont les questions qui se posent depuis que Tripoli a de nouveau sombré dans la violence, lundi 12 mai. Une reconfiguration des lignes de force en Libye ne manquerait pas n’avoir un impact régional, alors que cet ancien eldorado pétrolier d’Afrique du Nord est devenu depuis 2019 le terrain de jeu de puissances extérieures, de la Turquie à la Russie en passant par les Emirats arabes unis.
Le nouveau cycle d’affrontements – toujours en cours – a été déclenché lundi par l’assassinat d’Abdel Ghani Al-Kikli (dit « Gheniwa »), le patron de l’Appareil de soutien à la stabilité (SSA) plus puissant groupe armé de Tripoli. Le chef milicien a été tué alors qu’il participait à une médiation dans une caserne de la Brigade 444, un groupe rival, dans le sud-est de la capitale.
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