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Symbole de la libéralisation des échanges au cours de ces trois dernières décennies, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’en finit pas de mourir. Donald Trump ne retient pas ses coups contre celle qu’il accuse de tous les maux, dont celui d’avoir creusé le déficit commercial américain.

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Une première fois en décembre 2019, lorsqu’il a paralysé son organe d’appel, qui sert à régler les contentieux commerciaux entre Etats, en bloquant le renouvellement de ses juges. Une deuxième fois, fin mars, en suspendant le versement de sa contribution au budget de l’organisation, d’environ 24,2 millions d’euros (11,4 % du total), sans toutefois s’en retirer.

Et enfin mercredi 2 avril, lorsqu’il a fait voler en éclats, avec ses droits de douane réciproques, la clause dite « de la nation la plus favorisée », un principe fondateur du système commercial multilatéral qui empêche un pays d’accorder des traitements différents à ses partenaires.

Affaiblie, l’OMC se fait discrète. En l’absence de consensus entre ses 166 pays membres, elle est réduite au silence. L’organisation n’a d’ailleurs pas répondu aux sollicitations du Monde. Jeudi 10 avril, elle a célébré le 30e anniversaire de sa création sobrement, avec, comme invité vedette, José Manuel Barroso, l’ancien président de la Commission européenne devenu banquier chez Goldman Sachs. Un symbole de la vieille gloire de la mondialisation, plutôt que de son futur. Au cours de la cérémonie, la directrice générale, Ngozi Okonjo-Iweala, a appelé les pays membres à se saisir de la crise actuelle comme d’une occasion pour « améliorer le système ». Un objectif pour le moins ambitieux.

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