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Histoires Web dimanche, février 23
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Aucun animal n’est aussi scruté que la souris de laboratoire. Depuis le début du XXe siècle, Mus musculus est devenue sinon la meilleure amie de l’homme, du moins celle du scientifique. Ce compagnonnage coûte la vie à des millions de rongeurs chaque année et sauve celle de milliers d’humains, sans doute bien davantage. Chacun peut se faire son idée sur la question, labourée par les comités d’éthique. Deux articles publiés simultanément dans la revue Science, vendredi 21 février, l’un par l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), l’autre par l’université de Californie du Sud (USC), également à Los Angeles, pourraient donner quelques arguments aux opposants à ces expériences animales. Ils rappellent à ceux qui l’ignoreraient que les souris ne sont pas dénuées de sensibilité, voire de sentiments. Et que malgré l’intimité qui nous lie à elles, nous ne leur prêtons pas toujours l’attention qu’elles méritent.

Les deux équipes viennent en effet de mettre en évidence chez l’animal un « comportement prosocial », comme disent les biologistes, tout à fait stupéfiant. Confrontée à une congénère inconsciente, la souris l’approche, la renifle, lui lèche le corps, le museau. Jusqu’ici, rien que de très normal. Mais si l’animal inanimé ne bouge toujours pas et qu’il n’est pas simplement endormi, elle passe à l’étape suivante. Elle lui ouvre la bouche, la mord pour tenter de la réveiller. Faute de réaction, elle s’attaque à la langue, qu’elle mord à son tour, et extrait de la cavité buccale, comme pour permettre à la congénère de mieux respirer. Ne manque que le massage cardiaque…

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