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La décision touche peu de monde, mais elle a une portée symbolique : l’éducation nationale ne recrutera aucun professeur de langue des signes française (LSF) lors de la session 2026 du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (capes). Si rien n’a été annoncé officiellement, la discipline n’apparaît pas dans la liste des concours internes, externes ou troisième voie, publiée fin septembre, au grand désarroi des étudiants et enseignants de la filière, mais aussi de représentants de la communauté sourde.

Quentin Vasseur, étudiant sourd de 28 ans, avait déjà dû surmonter de nombreuses difficultés pour obtenir une licence en LSF à Poitiers, puis s’inscrire en master « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » à l’université Paris-VIII. Il rêve d’apprendre sa langue à des enfants sourds. Dépité d’avoir « perdu [son] temps pour rien », il a lancé une pétition le 29 septembre sur Change.org, réunissant plus de 9 176 signataires, pour demander la réouverture immédiate du capes et « pérenniser la place de la LSF dans notre système éducatif ». Les enseignants de Paris-VIII et de six autres universités avaient publié la veille une lettre ouverte, alertant sur une décision qui « fragilise toutes les formations universitaires en lien avec la LSF, d’autant plus précieuses qu’elles sont rares en France et en Europe ».

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