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Ce sera finalement plus que prévu. Le garde des sceaux, Didier Migaud, a annoncé jeudi 31 octobre à l’Agence France-Presse avoir obtenu pour son ministère une enveloppe supplémentaire de 250 millions d’euros dans le cadre du projet de budget 2025, revenant en partie sur le coup de rabot de près de 500 millions contenu dans le projet initial de l’exécutif.

Le ministre de la justice s’est félicité de cet arbitrage qui permettra selon lui « d’honorer et de respecter tous les engagements qui ont été pris en direction des magistrats, des personnels de greffe, des juristes assistants, des personnels pénitentiaires » lors du vote de la loi de programmation de la justice en octobre 2023.

Cette loi, promue par l’ancien garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, promettait l’embauche en cinq ans de 10 000 personnes, dont 1 500 magistrats, 1 800 greffiers et 1 100 attachés de justice. Environ 1 550 emplois devraient être créés en 2025, soit 1 000 de plus que ce qui était prévu dans la lettre plafond. Le garde des sceaux avait prévenu après l’annonce par Michel Barnier du budget 2025 qu’il ne resterait pas au gouvernement si le budget de la justice n’était pas amélioré.

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Lancement d’une « opération vérité »

Didier Migaud a ajouté que certains crédits prévus initialement pour le programme immobilier et notamment pour la construction de nouvelles places de prison ne seront pas mobilisés, précisant que le projet de 18 000 places de prison supplémentaires n’était pas abandonné mais rééchelonné.

« On va lancer une opération vérité », a expliqué le ministre. « Je vais constater qu’un certain nombre d’opérations qui étaient prévues ne pourront pas se réaliser, et donc ne nécessiteront pas la mobilisation des crédits et des autorisations d’engagements qui avaient été prévus. » Satisfait de l’arbitrage favorable dont son ministère a bénéficié, Didier Migaud a rappelé que « le budget de la justice reste modeste » et qu’elle doit « redevenir une priorité ».

« Quand va-t-on raisonner en termes de besoins plutôt qu’en termes de coûts ? », s’est insurgé Wilfried Fonck, secrétaire national UFAP-UNSA justice. « Encore une fois, les décisions politiques sont prises sans se soucier des moyens mis à disposition », a-t-il fustigé.

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Le Monde avec AFP

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