La chambre d’appel du tribunal de Mendoza a confirmé, mardi 18 février, le non-lieu prononcé en première instance pour les rugbymans Oscar Jegou et Hugo Auradou, initialement inculpés de viol aggravé, en juillet 2024, en marge d’une tournée du XV de France en Argentine.
A l’issue de l’audience d’appel d’environ trois heures, le 10 février, la décision avait été mise en délibéré. Le jugement de mardi, auquel l’Agence France-Presse (AFP) a eu accès, invoque « le manque d’éléments qui permettent de soutenir une accusation sérieuse ».
Les Français de 21 ans étaient accusés d’avoir violé, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2024, une Argentine de 39 ans, dans leur chambre d’hôtel à Mendoza, après une soirée alcoolisée qui avait suivi un match des Bleus contre l’Argentine. D’abord placés en détention provisoire, ils avaient obtenu leur placement en résidence surveillée le 12 août, puis leur retour en France le 4 septembre.
Le 10 décembre, au terme de cinq mois d’instruction, la juge Eleonora Arenas avait décidé l’abandon des poursuites à l’encontre des deux joueurs, suivant les réquisitions du parquet et la demande de leurs avocats, excluant donc un procès.
L’avocate de la plaignante a fait savoir à l’AFP qu’elle allait intenter un recours, après le non-lieu confirmé mardi en appel. « Nous allons nous pourvoir auprès de la Cour suprême » provinciale, a dit Me Natacha Romano. Mais elle a réaffirmé son intention de poursuivre si nécessaire auprès d’instances supérieures de recours, la Cour suprême nationale étant l’étape suivante.