Le thermomètre grimpe entre E.Leclerc et les pharmaciens. La dernière campagne publicitaire de l’industriel de la grande distribution, qui remet en cause le monopole de vente des pharmaciens sur les médicaments sans ordonnance, a déclenché une poussée de fièvre chez les titulaires d’officines. Ces derniers fustigent notamment la mise en scène, faite par l’industriel, du paracétamol.
Dans cette réclame d’une trentaine de secondes diffusée à la télévision à la fin du mois d’avril, E.Leclerc dénonce, sur un ton humoristique, l’impossibilité de commercialiser, au sein de ses parapharmacies, ce basique des armoires à pharmacie familiales et des trousses de secours. Une législation « absurde », selon le professionnel de la grande distribution. « Une parapharmacie qui n’a pas le droit de vendre du paracétamol, mais c’est paranormal », s’indigne ainsi un protagoniste de la séquence.
Du côté des pharmaciens, on goûte peu la boutade. « Est-il judicieux de banaliser l’utilisation de ce produit de santé dont le mésusage peut avoir de graves conséquences ? », souligne Bruno Maleine, président du Conseil central des pharmaciens titulaires d’officine à l’Ordre national des pharmaciens.
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