La grève des salariés de l’Opéra de Paris pour protester contre « un sous-effectif chronique » a pris fin à la suite d’un protocole d’accord signé avec la direction, a appris l’Agence France-Presse (AFP) mardi 24 décembre. « La grève est levée et les spectacles Rigoletto et Play, menacés par un préavis de grève courant jusqu’à la fin de l’année, auront bien lieu mardi [24 décembre] soir à l’Opéra Bastille et à l’Opéra Garnier », a précisé la direction de l’Opéra à l’AFP.
Le préavis de grève « a été levé [à la] suite [de] ce protocole d’accord et un vote des salariés en assemblées générales sur les deux théâtres », a confirmé Régis Cochennec du syndicat Sud Spectacle qui fait part de « plusieurs avancées ».
La grève avait été entamée par les salariés pour dénoncer un « sous-effectif chronique » au sein de l’institution. Les grévistes dénonçaient des services « exsangues » en raison d’une politique de réduction du nombre de postes qui « met l’opéra à genoux », selon M. Cochennec.
Rendez-vous au ministère, début janvier
Ils ont obtenu « que 50 postes vacants depuis 2022 soient pourvus d’ici au 30 juin 2025 et [qu’]une réduction à cinq postes de l’écart entre le plafond d’emploi de 1 484 postes, imposé à l’Opéra par le Parlement et le sous-plafond “maison” qui ne compte que 1 459 emplois équivalents temps plein travaillés », a-t-il détaillé. Cet écart était de 25 postes jusqu’à présent.
Selon M. Cochennec, la direction s’est également engagée à un « renfort de sept postes de CDD en cas de surcharge de travail et de grosses productions ».
Les salariés et leurs représentants ont aussi obtenu « un rendez-vous le 8 janvier au ministère de la culture, autorité de tutelle, auquel ils comptent demander un rehaussement du plafond d’emplois », selon ce représentant syndical.