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La Grèce lutte contre une vingtaine d’incendies mercredi 13 août. Le pays est confronté à « une journée très difficile » en raison de violentes rafales de vent, a averti le porte-parole des pompiers Vassilis Vathrakoyannis. « Ce sont certainement les 24 heures les plus difficiles de la période de lutte contre les feux », a déclaré de son côté le président de l’Union des officiers des pompiers, Kostas Tsigas sur la chaîne de télévision publique ERT.
« Rien qu’hier, 82 incendies ont éclaté, un nombre très élevé qui, combiné aux vents violents, à la sécheresse et aux températures élevées, a créé d’énormes difficultés », a-t-il poursuivi au sujet de ces feux qui ont pour la plupart été maîtrisés après le déploiement important de pompiers et de moyens aériens. Depuis la semaine dernière, la Grèce est en proie à des vents de plus de 80 km/h et à des nombreux incendies.
Mercredi dès l’aube, 33 avions et 4 850 pompiers étaient mobilisés sur tous les fronts, a ajouté M. Vathrakoyannis. Les pompiers luttent contre 23 incendies toujours actifs, dont l’un proche de Patras, la troisième ville du pays.
Mardi, la Grèce avait fait appel au mécanisme européen pour obtenir quatre bombardiers d’eau supplémentaires, alors que plus de 20 000 hectares ont été détruits par les flammes depuis juin dans le pays.
Selon les prévisions du service météorologique national EMY, les températures devraient frôler mercredi 40 °C dans certaines régions de Grèce occidentale, notamment dans l’ouest du Péloponnèse.
Une vingtaine de villages évacués
Les fronts d’incendies qui inquiètent le plus les autorités se situent sur l’île de Zante, en mer Ionienne (Ouest), sur l’île de Chios, dans le nord-est de la mer Egée, à Preveza, dans l’ouest du pays, ainsi que dans le département d’Achaïa dans le nord-ouest du Péloponnèse où une vingtaine de villages ont été évacués mardi.
Sur l’île de Zante, environ 1 500 hectares de forêt et de champs ont été détruits par les flammes, tandis que dans le département d’Achaïa, le maire de l’Achaïa occidentale, Grigoris Alexopoulos, a évoqué une « grande catastrophe » auprès de l’agence de presse ANA.
Près du port de Patras, « un centre de santé avait dû être évacué mardi, une casse automobile avec une centaine de voitures ont brûlé et plusieurs maisons ont été endommagées », a rapporté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).
La situation sur ce front est désormais meilleure, mais un nouveau feu près du site archéologique de Vouteni menace de nouveau des forêts et des habitations et la zone est recouverte d’un épais nuage de fumée.
Sur l’île de Chios, les pompiers restaient mobilisés sur deux fronts alors que l’île a déjà été touchée en juin par un incendie qui avait ravagé plus de 4 000 hectares. Les gardes-côtes grecs ont assuré, par ailleurs, avoir aidé à évacuer près de 80 personnes sur l’île de Chios et près de Patras. « Quinze pompiers ont été transportés à l’hôpital et ont eu besoin de premiers soins cette nuit alors qu’ils étaient mobilisés sur les feux en Achaïa, à Preveza, et à Chios », a précisé M. Vathrakoyannis.
