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Histoires Web mercredi, mars 26
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A 1 h 39, le 23 avril 2019, le Moonlight plonge subitement dans le noir. Un commando cagoulé déboule dans ce petit bar à chicha d’une rue festive du centre-ville de Nantes et fait feu au moyen d’armes automatiques. Les clients se terrent derrière des canapés pour échapper aux balles. Un jeune homme s’effondre, vraisemblable victime collatérale. La mort de Monceff Mjidou, 24 ans, le serveur du bar, sera constatée avant le lever du jour. Le choc hémorragique a été d’une violence extrême : 291 points d’entrée balistique grêlaient son dos.

Six ans après les faits, le procès de la fusillade du Moonlight doit s’ouvrir au tribunal correctionnel de Rennes, lundi 24 mars. Aucun des six prévenus ne sera jugé pour meurtre. Ils comparaîtront pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime », un délit passible de dix ans d’emprisonnement. Au terme d’une enquête sensible, plongeant dans les rivalités entre trafiquants de drogue nantais, puis d’une instruction sous tension, la lumière n’a pas été faite sur l’identité des hommes cagoulés. Avant même son issue judiciaire, le Moonlight apparaît comme un dossier symbolique des affaires de narchomicides les plus complexes.

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