En cette période de trumpisme, la visite de New York est un retour vers le « Gilded Age », l’âge doré du XIXe siècle, cette ère dont Donald Trump a la nostalgie, faite de fortunes colossales, de misère, de corruption et de collections d’art époustouflantes.
La ville est assez discrète sur le passé de ces fameux « barons voleurs » qui, pourtant, l’ont charpentée. On doit au magnat des chemins de fer Cornelius Vanderbilt (1794-1877) la mythique gare de Grand Central Terminal, désormais toisée par la nouvelle tour One Vanderbilt, qui offre la vue la plus extraordinaire sur New York.
La salle de concert Carnegie Hall fut construite par le magnat de l’acier Andrew Carnegie (1835-1919), qui était l’homme le plus riche du monde en 1900, avant de dépenser toute sa fortune en créant des bibliothèques à travers tout le pays, tandis que la Morgan Library fut la demeure du banquier John Pierpont Morgan (1837-1913), la première à être éclairée à l’électricité par Thomas Edison. Le banquier était si riche qu’il renfloua l’Etat fédéral lors de la panique financière de 1893. Quant au Museum of Modern Art (MoMA), qui abrite Les Demoiselles d’Avignon, de Pablo Picasso, et les Cloîtres du Metropolitan Museum, ils n’auraient jamais vu le jour sans John D. Rockefeller Jr, fils du magnat du pétrole John D. Rockefeller (1839-1937), et sa femme Abby.
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