C’est une nouvelle étape dans « l’opérationnalisation », selon la formule élyséenne, du changement de pied de la France au Sahara occidental, une région que le président Emmanuel Macron a reconnu comme relevant de la « souveraineté marocaine » dans une lettre adressée au roi Mohammed VI en juillet 2024. Dès la mi-mai, les habitants de cette zone administrée par le Maroc pourront demander un visa pour la France depuis les villes de Laayoune et Dakhla, où se concentre 60 % de la population du territoire – le dernier en Afrique à être qualifié par les Nations unies de « non autonome » en l’absence d’un règlement de son statut.
Jusqu’à présent, ses habitants ne pouvaient déposer un dossier que dans un centre de la société TLS Contact, choisie en 2014 par le gouvernement français pour collecter les demandes de visa au Maroc avant leur traitement par les consulats. Ces centres se trouvent dans sept agglomérations du royaume. Le plus proche du Sahara occidental par la route était à Agadir, soit à plus de 600 km de Laayoune et à environ 1 100 km de Dakhla.
C’est donc dorénavant à travers une « valise mobile » que TLS Contact recueillera les dossiers sur place. A Laayoune, un point de collecte à l’hôtel Parador ouvrira « une fois tous les quinze jours » dans un premier temps, indique la direction de l’entreprise, qui n’exclut pas d’établir un véritable centre dans la ville « en fonction de la demande ». A Dakhla, les dossiers seront récupérés directement auprès des entreprises, dans des institutions, voire à domicile.
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