La discrétion absolue : c’est la politique adoptée depuis vingt mois par l’enseignement supérieur français au sujet des partenariats académiques et de recherche avec les universités israéliennes. Aucun directeur d’école ou président d’université ne s’est ainsi exprimé publiquement, compte tenu de la situation à Gaza, pour annoncer le réexamen des accords passés avec des institutions impliquées dans la recherche militaire de l’Etat hébreu.
Les recteurs des universités belges, pour leur part, viennent d’adresser le 21 juin un « appel urgent » à l’Union européenne (UE) et aux Etats membres pour que soit retiré à Israël son statut de membre du programme européen de recherche et d’innovation, Horizon Europe.
L’initiative est appuyée par quelque 4 500 universitaires européens, qui ont signé lundi 23 juin une pétition, remise à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ils dénoncent le financement de ces recherches par l’UE qui contribue, selon eux, « au développement de technologies de pointe à double usage et de sécurité, susceptibles d’être utilisées pour tuer des civils, détruire des infrastructures civiles et contrôler et réprimer le peuple palestinien dans les territoires occupés ».
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