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Il y a d’abord eu l’hypothèse d’une annonce de candidature dans la foulée du dernier bureau exécutif de Renaissance, jeudi 10 octobre. Puis l’imminence d’une officialisation avant l’examen en séance du projet de loi de finances, le 21 octobre. Finalement, Gabriel Attal ne s’est toujours pas déclaré candidat à la présidence de Renaissance. L’ancien premier ministre ne serait pas spécialement pressé de le faire, à en croire son entourage qui rappelle qu’il dispose encore d’une dizaine de jours pour déposer sa candidature, jusqu’au 4 novembre, d’après les statuts du parti.

A la bonne école d’Emmanuel Macron, le candidat putatif à la présidence de Renaissance prend donc son temps, pour mieux imposer son rythme à Elisabeth Borne. La députée du Calvados est partie officiellement en campagne dès la fin du mois d’août. La stratégie est claire : insuffler dans les esprits l’évidence que l’ancien premier ministre a déjà gagné l’élection interne, sans même avoir à se déclarer. Et accessoirement le préserver d’ouvrir une nouvelle guerre picrocholine au regard de la bataille sur le budget à l’Assemblée nationale.

Chaque jour qui passe est aussi un moyen d’accentuer la pression, déjà très forte, sur Elisabeth Borne, afin qu’elle retire une candidature qui serait inéluctablement vouée à l’échec. Les soutiens de M. Attal craignent que le parti soit mis en péril par l’affrontement de deux anciens premiers ministres. Cela instille par la même occasion le doute sur la capacité du trentenaire à garantir la solidité de Renaissance en cas de concurrence interne.

Consigne non respectée

Le député des Hauts-de-Seine souffrirait-il d’un tel déficit d’autorité qu’il ne peut pas se payer le luxe d’une candidature rivale ? A l’Assemblée nationale, celui qui est aussi le président du groupe Ensemble pour la République (EPR) éprouve déjà les limites de son leadership. L’élection de l’écologiste Jérémie Iordanoff à la vice-présidence de l’Assemblée nationale mardi 22 octobre en a été l’illustration.

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Malgré les consignes explicites de M. Attal à ses troupes de voter pour la candidate du groupe Droite républicaine, Virginie Duby-Muller, celle-ci n’a pas été élue à cause d’un mauvais report de voix des députés du « socle commun », les alliés de circonstance de la coalition gouvernementale. Les proches de Gabriel Attal ont beau accuser le MoDem de ne pas avoir joué le jeu, sous cape, plusieurs députés assurent que la déperdition vient aussi de leurs rangs où les consignes de leur président n’ont pas été suivies par « divergence stratégique ».

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