En fêtant ses 75 ans d’existence avec un grand show inédit, mardi 18 février, à Londres, la Formule 1 (F1) achève son « américanisation ». Détenue depuis 2017 par le groupe états-unien Liberty Media, la discipline reine des sports mécaniques tâche de se bâtir une nouvelle image, plus populaire, plus internationale et moins conservatrice.
Dans la lignée de la série documentaire à succès de Netflix, « Drive to Survive », les propriétaires de la F1 ont eu l’idée de réunir les dix équipes pour une présentation commune des nouvelles voitures qui seront alignées pour la saison 2025 ; un événement qui était jusqu’alors individualisé. Et quel lieu plus approprié pour ce raout que l’O2 Arena, cette immense salle de spectacle de l’est londonien entourée d’un mall, symbole d’une consommation mondialisée.
Quinze mille spectateurs ont acheté leur billet pour cette cérémonie, retransmise en direct sur les réseaux sociaux et par les différents diffuseurs internationaux. L’événement avait des airs de remise de prix, avec tapis rouge et prestations « live » d’artistes inclus. Voire de fashion week, où les tenues excentriques auraient été remplacées par celles des différentes écuries, à l’image de celles de ce jeune couple arborant les couleurs de Ferrari.
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