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Kamilya, fillette de sept ans fauchée jeudi sur un passage piéton de Vallauris, dans les Alpes-Maritimes par un motard qui faisait une roue arrière, est décédée, dimanche 1er septembre.

« Il y a eu un rassemblement spontané ce soir à Vallauris au cours duquel le père a annoncé le décès », a déclaré Me Nabil Boudi, l’avocat de la famille endeuillée, à l’Agence France-Presse (AFP).

Sur le groupe Facebook « Entraide et solidarité à Vallauris/Golfe Juan » où des centaines de commentaires affluent depuis jeudi, les uns pour dénoncer le manque de mesures de sécurité sur l’avenue où s’est produit l’accident, les autres pour soutenir la famille, des dizaines d’internautes faisaient part dimanche de leur « infinie tristesse ».

Dès vendredi, le père de l’enfant avait annoncé sur le même groupe que les médecins les avaient prévenus qu’il n’y avait « plus d’espoir ».

Samedi soir, le motard, qui n’était pas connu des services de police et de la justice, et dont les tests d’alcoolémie et de détection de stupéfiants se sont avérés négatifs, a été mis en examen pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur ». Pour l’avocat de la famille, les faits devraient être requalifiés en « homicide involontaire ».

Le motard a été placé sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention et doit « se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d’Antibes », ne pas se rendre à Vallauris ni « entrer en contact » avec la famille de la victime. Il a également dû remettre son permis de conduire au greffe du tribunal et il lui est interdit de quitter le département des Alpes-Maritimes.

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Contrôle judiciaire contesté

Le parquet de Grasse (Alpes-Maritimes), qui souhaitait son placement en détention provisoire le temps de l’enquête, tout comme le juge d’instruction qui l’a mis en examen, a fait appel de cette décision. Cet appel sera examiné « dans les meilleurs délais possibles » par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, a annoncé cette dernière à l’AFP.

« La famille est consternée » que le conducteur n’ait pas été placé en détention provisoire, a expliqué à l’AFP Me Nabil Boudi, qui, pour sa part, ne « peut pas commenter une décision de justice ».

La petite fille, qui traversait un passage piéton avec son frère de 11 ans, a été percutée vers 19 heures par le motard qui remontait une file de voitures en roue arrière, selon une source policière.

Selon Kevin Luciano, maire divers droite de cette commune de 30 000 habitants, la route départementale sur laquelle s’est produit l’accident n’est « pas spécialement accidentogène mais est extrêmement passante avec 3 000 véhicules par jour ».

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Une pétition réclamant des « mesures de sécurité » sur cette avenue avait été signée par près de 2 800 personnes, dimanche soir. Pour le maire, il est très compliqué voire impossible d’apposer des ralentisseurs de type « dos d’âne » en raison d’une forte pente.

De son côté, le Conseil départemental a assuré dès vendredi se tenir « prêt à conseiller et à travailler en étroite collaboration avec la municipalité pour améliorer la sécurité des riverains », tout en soulignant qu’« aucun aménagement ne pourra résoudre les comportements individuels irresponsables qui amènent à ce genre de drame ».

En 2023, 49 mineurs de 0 à 13 ans ont été tués sur les routes en France métropolitaine, selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière.

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Le Monde avec AFP

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