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Le métier de psychomotricienne et psychomotricien, souvent méconnu du public, est essentiel, au cœur des soins de prévention, d’éducation, de réadaptation et palliatifs. De la petite enfance à la personne âgée, en passant par les adultes en situation de handicap et la psychiatrie, le psychomotricien intervient dans le cadre de handicaps moteurs, sensoriels et cognitifs.

Pratiquée dans le secteur hospitalier, en libéral et en milieu associatif, la psychomotricité prend une place croissante dans le parcours des patients en France, d’autant plus dans le contexte d’une augmentation des maladies chroniques, des troubles du développement précoce chez l’enfant et des maladies neurocognitives chez nos aînés. En France, plus de 14 000 psychomotriciens sont en exercice (données au 1er janvier 2022), et il existe 20 instituts de formation en psychomotricité (IFP), dont 6 universitaires.

Celui de Sorbonne Université est le plus ancien et le plus important, accueillant chaque année plus de 150 étudiants pour une formation professionnalisante de trois ans. En raison de circonstances historiques défavorables, cette formation intégrée à l’université, mais relevant du ministère de la santé, est privée de tout financement depuis plus de dix ans. Seule la région Ile-de-France, se substituant partiellement à l’Etat, a attribué à Sorbonne Université une subvention annuelle couvrant un quart des dépenses indispensables.

Un investissement national essentiel

Face aux restrictions budgétaires croissantes auxquelles doivent faire face les universités françaises, notamment du fait de l’absence de compensation des mesures décidées par l’Etat, des coûts énergétiques et des conséquences de l’inflation, la situation n’est plus tenable. Sorbonne Université n’a plus la capacité de subventionner sur ses fonds propres cette formation aux dépens des autres. Consciente de l’impact négatif de cette mesure sur la formation des futurs professionnels et sur l’accès aux soins, elle a dû, à regret, annoncer la fermeture progressive de son école de psychomotricité. Cela n’a pas soulevé la moindre réaction officielle, alors même que l’émoi chez les professionnels, les étudiants et les patients est considérable. Comment en est-on arrivé là ?

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