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La station de ski bénéficie d’un an de sursis. L’Alpe du Grand Serre, située à La Morte, en Isère, va pouvoir ouvrir une année supplémentaire, selon un vote des élus locaux mardi 22 octobre au soir. Une décision qui repousse une possible fermeture à septembre 2025.

Le 4 octobre, les mêmes élus avaient pourtant décidé de renoncer à poursuivre l’exploitation de la station sous le modèle d’une régie intéressée avec Sata Group (téléphériques et remontées mécaniques), gestionnaire de plusieurs stations de ski de la région, dont l’Alpe d’Huez et Les 2 Alpes.

Mais une nouvelle étude des chiffres, le soutien financier annoncé de l’Etat, de la commune de La Morte et de plusieurs acteurs du ski, ainsi qu’une cagnotte citoyenne ayant récolté près de 200 000 euros, ont changé la donne. « On a reçu plein de messages de soutien, des témoignages, des propositions pour aider, des dons de toute la France », explique Domitille Hocq. Ce membre de La Morte vivante, une association qui fédère des habitants, socioprofessionnels et soutiens de la station, a lancé la cagnotte après le vote du 4 octobre.

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« Il n’aurait pas été sérieux de nier ces efforts », a noté Coraline Saurat, présidente de la communauté de communes de la Matheysine, qui exploite la station. L’élue a souligné qu’il « ne fa[llai]t pas s’enfermer dans cette question des chiffres », quand bien même l’exploitation de la station affichait un déficit de 350 000 euros pour la saison précédente.

Un projet de 24 millions d’euros

A l’issue d’un vote des élus locaux, la décision de poursuivre une saison d’hiver et d’été a donc été adoptée à une large majorité, face à un public d’environ 150 habitants et socioprofessionnels de la station.

« C’est un soulagement, on évite la catastrophe mais l’échéance est très courte », a réagi à l’issue du vote auprès de l’Agence France-Presse (AFP) César Ghaouti, président de l’association La Morte vivante. « Il faut absolument un plan pour la moyenne montagne. On doit sortir de la dépendance à la neige », plaide-t-il. La députée Marie-Noëlle Battistel (PS), très engagée sur le sujet, a appelé à se « mobiliser dès demain matin » pour plancher sur un modèle pour l’avenir de la station.

Un projet, chiffré à 24 millions d’euros, était déjà en cours de définition pour tourner la station vers le quatre-saisons. Une coûteuse remontée mécanique devait notamment permettre le développement du VTT en été. « Il faudra peut-être revoir ce projet à la baisse pour le rendre plus réalisable », reconnaît Marie-Noëlle Battistel.

Récemment, plusieurs stations de ski ont annoncé leur fermeture définitive, faute de neige et d’un modèle économique viable, comme le Grand-Puy (Alpes-de-Haute-Provence) et Notre-Dame-du-Pré (Savoie). La station de ski alpin de Métabief (Doubs), la plus importante du massif du Jura, a de son côté annoncé la fermeture de 30 % de son domaine skiable.

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Le Monde avec AFP

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