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Plateformes de la mode « ultra-express », « fossoyeurs » de l’industrie textile européenne, « destructeurs » des centres-villes et de la planète : les sénateurs ont examiné, lundi 2 juin, la proposition de loi visant à enrayer l’emballement de la fast-fashion en rivalisant de périphrases pour éviter de désigner nommément les Voldemort de la chaussette et du pantalon, Shein et Temu. Comme le sorcier maléfique de l’autrice J. K. Rowling, les deux géants chinois se cachaient, pourtant, dans chaque couture du texte adopté en mars 2024 à l’Assemblée nationale.

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Si la nécessité de réguler leurs pratiques, à coups de sanctions, apparaît comme une évidence transpartisane, le point le plus délicat se situe ailleurs : faut-il responsabiliser davantage les Français, notamment les jeunes ? Le plus simple serait, en effet, que les consommateurs ne commandent pas le tee-shirt à 3 euros, qui va voyager des milliers de kilomètres par avion pour terminer dans un incinérateur un mois plus tard.

Mais c’est la limite de l’exercice, pas question de culpabiliser les clients aux fins de mois difficiles. Jouant sur du velours, Quentin Ruffat, le porte-parole de Shein, n’a pas manqué de dénoncer, lundi sur RTL, une loi qui va « impacter le pouvoir d’achat » des Français à travers « une taxe de 10 euros par vêtement vendu d’ici à 2030 » dans la limite d’un plafond de 50 % du prix de vente.

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