Cette semaine, l’American Conservative Union (ACU), organisation américaine à l’origine de la Conservative Political Action Conference (CPAC), a réuni pour la première fois, les 26 et 27 mai, des figures d’extrême droite en Pologne, près de Rzeszow, bastion électoral du parti Droit et justice (PiS). Le timing est très tactique, entre les deux tours de l’élection présidentielle où le candidat du PiS, Karol Nawrocki, cherche par ailleurs à prendre la tête du parti.
La couverture médiatique et les intervenants de prestige — notamment Kristi Noem, ministre de la sécurité intérieure américaine, le président de l’ACU, Matt Schlapp, l’actuel président de la Pologne, Andrzej Duda, et son ancien premier ministre Mateusz Morawiecki — ont fait de la CPAC Pologne un tremplin pour Karol Nawrocki. Il vise à rallier les électeurs de l’extrême droite, dont les candidats éliminés au premier tour, Slawomir Mentzen et le monarchiste Grzegorz Braun, pour gagner au second tour face au libéral Rafal Trzaskowski, le maire de Varsovie.
Le « roadshow » se déplace ensuite à Budapest pour la quatrième édition de la CPAC Hongrie les 29 et 30 mai, sous le slogan « L’ère des patriotes est arrivée ! », en soulignant que c’est la première depuis la formation du groupe Patriotes pour l’Europe, au Parlement européen, et la réélection de Donald Trump.
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