Un décret du ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, présenté au conseil des ministres du 16 juillet, a mis fin à une spécificité que Marseille et les Bouches-du-Rhône ne partageaient qu’avec Paris. La deuxième ville de France et son département n’ont plus de préfet de police de plein exercice.
Désormais, les questions de sécurité intérieure, de maintien de l’ordre public et de sécurité des populations sont officiellement et directement gérées par le préfet des Bouches-du-Rhône, qui devient également préfet de police, seule tête de l’Etat dans le département. Le texte valide la création d’un poste de préfet délégué – pour lequel vient d’être nommée Corinne Simon, arrivée à Marseille en avril – qui assistera le préfet départemental « sous son autorité et dans la limite de ses missions ».
Cette restructuration historique met fin à une autonomie souhaitée en 2012 par Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur socialiste, en réponse à l’épineuse situation sécuritaire de Marseille. Selon son successeur actuel, la nouvelle organisation vise à « rendre plus lisible et plus cohérente l’action et la parole de l’Etat en s’appuyant sur une chaîne de commandement préfectorale unifiée ».
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