La coupe est pleine au sein du mensuel économique Capital, l’un des magazines du groupe Prisma Media (Géo, Voici, Femme actuelle, Télé-Loisirs), appartenant à la galaxie du milliardaire Vincent Bolloré, premier actionnaire de Louis Hachette Group. La colère à l’encontre d’Elodie Mandel, la directrice de la rédaction, s’est matérialisée par le vote d’une motion de défiance à son égard, jeudi 19 juin.
A la question « Faites-vous confiance à la directrice de la rédaction pour assurer l’avenir de Capital ? », 31 membres de la société des journalistes (SDJ) ont réppndu non, tandis que deux personnes se sont abstenues. Ce « vote unanime sanctionne la stratégie mise en place depuis plus d’un an », estime la SDJ, invitant la direction à en « tirer les conséquences ». La veille, mercredi 18 juin, la rédaction de Capital avait appris la suppression de cinq postes de journalistes.
Moins d’un an après une rupture conventionnelle collective ayant conduit au départ de 27 salariés, Prisma Media a annoncé, le 19 mai, sa volonté de supprimer 54 postes sur près de 750 d’ici à la fin de l’année dans le cadre d’un nouveau plan de transformation. Tandis que les ventes du magazine baissent, les recettes de la publicité numérique reculent, elles aussi, et ne permettent pas d’équilibrer le modèle économique comme espéré. « L’ensemble des sites “hors news” sont assez lourdement pénalisés par les évolutions des algorithmes Google depuis plusieurs mois », fait valoir la direction. Aussi, la perte de Gala, cédé au groupe Figaro en 2023, pèse encore lourd pour Prisma. Le magazine people représentait 10 % du chiffre d’affaires et un tiers de la rentabilité du groupe, explique la direction.
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