La diplomatie d’Emmanuel Macron dans l’océan Indien à l’épreuve des contentieux coloniaux

A 8 700 kilomètres de Paris, Emmanuel Macron entend profiter de sa visite à Madagascar, les jeudi 23 et vendredi 24 avril, pour réaffirmer la présence française dans l’océan Indien, un espace de plus en plus convoité par les puissances voisines. Il assistera jeudi au cinquième sommet de la Commission de l’océan Indien (COI), qui réunit, outre la France au titre de La Réunion, les Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles. Si le thème officiel est la sécurité alimentaire dans la région, il devrait être aussi l’occasion d’aborder de façon plus ou moins feutrée les contentieux territoriaux hérités de la colonisation.

Le président malgache, Andry Rajoelina, a fait de la restitution des îles Eparses une de ses priorités, répétant son exigence de manière constante lors de ses visites officielles à Paris depuis son élection en 2019. Ce chapelet de petites îles, situé dans le canal du Mozambique, est revendiqué depuis plus d’un demi-siècle par les Malgaches. Resté français après l’indépendance du pays en 1960, il permet à la France d’avoir une position stratégique sur une route majeure du commerce international, entre Afrique australe, Moyen-Orient et Asie.

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