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L’Unesco a inscrit, mercredi 4 décembre, la « culture foraine » sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité, à la suite d’une demande franco-belge, reconnaissant « un mode de vie itinérante » riche en traditions et des fêtes foraines fédératrices.

La culture foraine « est un élément fédérateur pour des milliers de personnes et la fête foraine constitue un évènement important qui permet de se retrouver en famille et entre amis. Elle promeut la paix et la cohésion sociale en créant un espace où divers groupes et communautés peuvent se rencontrer », a reconnu l’organe d’évaluation de l’Unesco.

Le dossier, porté conjointement par la France et la Belgique, était présenté à l’occasion de la dix-neuvième session du comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui dure jusqu’à samedi à Asuncion, au Paraguay.

« Cela signifie beaucoup pour ma communauté en France et en Belgique », a déclaré Steve Severyns, secrétaire général de l’association La Défense des forains belges, qui fait partie du groupe ayant œuvré pour la demande d’inscription. « Tout ce travail (…) nous a vraiment permis de nous pencher sur l’histoire et l’évolution du mode de vie des forains, de ses particularités et de la dimension culturelle de la tradition », a-t-il souligné, annonçant la création d’un « groupe de suivi international » pour coordonner de futures initiatives de sauvegarde.

« Valorisation du patrimoine »

L’Unesco a également ajouté à sa liste du patrimoine culturel immatériel les savoir-faire des couvreurs zingueurs et des ornemanistes parisiens, une reconnaissance pour ces façonneurs des toits de Paris qui sont aujourd’hui aux premières lignes de l’adaptation au changement climatique.

Tirant leur nom du zinc, ce métal gris qui recouvre près de 80 % des toitures parisiennes, les couvreurs zingueurs (pose et restauration) ont, avec les ornemanistes (décoration), contribué aussi à la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame. « Cette candidature, je l’ai toujours vue comme la valorisation d’un patrimoine qui se projette dans l’avenir », se réjouit Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement de Paris, « émue et fière » de voir l’aboutissement de cette candidature qu’elle a initiée dix ans plus tôt, en 2014. « Paris sans ses toits, c’est Paris sans sa tour Eiffel », résume l’élue parisienne.

La candidature, initialement destinée à classer les toits parisiens et ses métiers au Patrimoine mondial de l’Unesco, une procédure complexe, avait finalement été déposée en 2017 pour faire reconnaître ces deux professions au patrimoine culturel immatériel français, puis à l’Unesco.

Le Monde avec AFP

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