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La Cour suprême américaine a annoncé, lundi 10 mars, se pencher sur l’interdiction des « thérapies de conversion » (pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne) pour les mineurs LGBT+.

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La Cour va examiner la constitutionnalité d’une loi adoptée par l’Etat progressiste du Colorado qui interdit les « thérapies de conversion » pour les mineurs depuis 2019. Ces « thérapies » – nocives et totalement inefficaces – sont interdites dans de nombreux pays, dont le France depuis janvier 2022, et « assimilables à de la torture », selon un rapport présenté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2020.

Mais une conseillère psychologique du Colorado, invoquant sa foi chrétienne, a contesté en justice cette loi, affirmant qu’elle violait le premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression. Déboutée en première instance puis en appel, Kaley Chiles a saisi la Cour suprême à majorité conservatrice, qui a accepté d’examiner ce dossier lors de sa prochaine session débutant en octobre 2025.

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« Pensées suicidaires et tentatives de suicide »

La Cour doit par ailleurs se prononcer d’ici la fin de sa session actuelle, le 30 juin, sur l’accès des mineurs transgenres aux traitements de réassignation de genre.

Le Colorado défend le bien-fondé de la loi adoptée en 2019, soulignant qu’une vingtaine d’autres Etats américains ont adopté des interdictions comparables. L’Etat met aussi en avant les risques accrus de « détresse psychologique, de pensées suicidaires et de tentatives de suicide » pour les personnes ayant subi des « thérapies de conversion ».

Les avocats du Colorado reprochent à Kaley Chiles de soutenir que « l’accompagnement par les professionnels de santé mentale de leurs patients n’est pas différent d’une discussion avec un colocataire à l’université, de sorte que ces deux types d’interactions recevraient la même protection en vertu du premier amendement ». Lui donner raison « saperait la capacité des Etats à protéger les patients et les clients de comportements nocifs de la part de professionnels de santé », mettent-ils également en garde.

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Le Monde avec AFP

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